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La bienveillance : pas que des mots!

Depuis les premiers mouvements news age des années 70 au développement personnel d’aujourd’hui, en passant par les grandes période de coaching en tout genre, nous sommes indéniablement en recherche du bonheur. Mais où est-il se fichu bonheur?

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Nous sommes, il me semble, tous d’accord pour affirmer qu’il ne s’achète pas, n’en déplaisent aux publicistes et autres maitres du marketing. Le bonheur c’est comme un bon gâteau, c’est du fait maison! Mais ce qui est encore plus fascinant, c’est qu’il est plus facile de le trouver en s’ouvrant aux autres, en les considérant, en rayonnant sa bienveillance, pour les autres, mais aussi pour soi. Un anecdote à ce sujet : Ma fille, alors âgée de 2 ans, m’explique en me serrant dans ses bras, qu’elle aime sa maman, son frère, son papi, sa mamie… mais qu’elle s’aime aussi car, rajoute t-elle, si tu veux aimer les autres, maman, il faut aussi s’aimer un peu soi-même. Evidemment,c’était à la fois inattendu et touchant, mais aussi très vrai, je ne peux pas le dire autrement. Je me suis dit que ma fille étant née d’un bout de moi, comment pouvais-je l’aimer sincèrement si je ne m’aimait pas aussi un peu. Cela se heurtait à une éducation peut empreinte d’amour ou s’aimer était de l’égocentrisme… Bien, il fallait donc dépasser cela. Heureusement l’instinct d’amour que j’avais pour mes enfants m’a bien aidé.

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De nos jours, la neurologie se penche sur le fonctionnement du cerveau face, justement, aux émotions, décortiquant l’altruisme, la bienveillance ou au contraire la perversité de voir les autres souffrir. Le professeur Steven Laureys, directeur du Coma Science Group et neurologue au CHU de Liège, en fait partie. Il est aujourd’hui un des défenseurs de la mise en pratique de la bienveillance en entreprise ou dans les écoles. Mais voici des expériences qui ont été faites avec des bébés de 6 à 18 mois, justement.

 

Dans un premier temps, on montre aux bébés une petite pièce mettant en en scène 3 peluches de trois couleurs différentes, l’une ayant besoin d’aide, la seconde aidant et la troisième se montrant méchant en empêchant la mission du premier. Ensuite, on propose au bébé de choisir entre les deux peluches, aidant ou non aidant, celle qu’il préfère. Plus de 80% des bébés choisissent la peluche s’étant montrée gentille. Il semble donc que les bébés ont un sens moral inné. Pourquoi alors 80% des adultes ne sont pas eux aussi doté de cette capacité à discerner le bien du mal? La deuxième expérience devient assez passionnante. Les bébés ont à choisir entre deux aliments. Puis les deux peluches choisissent aussi les aliments, l’une prenant celle que le bébé préfère et l’autre… et ben ce qui reste…

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L’expérience de la gentille et méchante peluche est réitérée. A présent le bébé va choisir, toujours à 80%, non pas la peluche qui s’est bien conduite, mais la peluche qui mange comme elle… Cela veut dire qu’on préfère aimer ceux qui nous ressemblent et qu’on a tendance à rejeter ceux qui sont différents, avant de regarder leurs actes, et cela dès la prime enfance… Bien! Ceci étant dit, la dernière expérience fait un peu blêmir. Prenez un supporter, dans un scanner, d’une équipe de foot qui va regarder un film dans lequel un supporter de la même équipe reçoit une décharge électrique. Dans son cortex c’est la zone de la punition qui s’éclaire. Il va ressentir de l’empathie pour son congénère. Quand le même film est passé avec un supporter de l’équipe adverse, c’est la zone de la récompense qui s’allume! Il va donc, non seulement ne pas ressentir de compassion pour la souffrance de l’autre, mais en retirer de la satisfaction…

Nous voilà avec de quoi méditer… En effet, si nous prenons conscience de nos pensées automatiques pour choisir ce que nous ressentons d’une façon volontaire, pouvons commencer à avoir de la bienveillance vis à vis des autres?

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Une émotion ne se rayonne t-elle pas? Quand une personne en colère, ou triste rentre dans la pièce, vous avez la capacité de décoder ce qu’elle ressent. Si elle rentre en bienveillance vis à vis de vous, ne le ressentirez vous pas? Que se passerait-il si, soudain, tout un groupe ressentais cela, un service, vos collègues, les passagers d’un métro? Se porterait-on secours plus facilement? Je suis prête à parier que la vie serait plus agréable! Imaginez que vous fassiez l’effort, en allant au bureau de ressentir de la bienveillance pour votre chef qui vous tyrannise, pour vos collègues avec qui vous ne parlez pas d’habitude, cela vous libérera sans aucun doute de vos grognements habituels, mais voilà une expérience qui peut se révéler passionnante : Et si ça changeait tout? Si soudain vous vous aperceviez que ces autres sont comme vous plus que vous ne le pensez?

Nous ne serons jamais tous des moines bouddhistes, mais si nous pouvions faire quelques pas dans cette direction, voir certaines choses comme eux tout en ayant les deux pieds dans notre monde moderne? Une sorte de résistance aux moules qui nous sont proposés pour être à la fois des pères, des mères,travailler, vivre les deux pieds dans le concret, mais avec la lumière qu’on veut y mettre nous, et plus seulement celle qu’on veut bien nous donner?

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