Libre Devenir

Industrie et grande distribution : Comment leur échapper?

Vous est-il arrivé, à la caisse du supermarché, de blêmir en tendant votre carte bancaire? Malgré vos efforts, entre le prix des produits et les produits “hors liste”, la note est souvent salée. Mais comment la grande distribution fonctionne pour réussir à gonfler notre panier et pouvons maîtriser ce système ou nous dépasse t-il?

Je dois vous faire un aveux…

Ben oui…

20150303_104347.jpg

Il fut un temps où je travaillais dans la distribution de livres. J’avais, dans mes clients les grandes surfaces et j’en garde un goût un peu amer. Nous avions deux grandes enseignes, si l’une d’elle se montrait humainement correcte, l’autre était dans un rapport de force constant et c’était plutôt pénible de travailler avec eux. Je me suis même fait insultée à 19h00 chez moi par le directeur marketing! Bref, la pression était grande et je devais absolument faire un gros chiffre d’affaire pour survivre dans mon poste. Pour cela, il fallait choisir les bons ouvrages à mettre en rayon, mais aussi, et surtout inventer assez d’opération pour provoquer, toutes les 3 semaines des achats d’impulsion. Et voilà… Les achats d’impulsion, ce que nous n’avons pas prévu d’acheter et qui se retrouve pourtant au fond de notre panier au moment du passage en caisse!

Donc voilà un premier piège à éviter, et cela dans tous les rayons. Les opérations sont le plus souvent relayées par les publicités en radio et télévision, histoire de bien nous mettre en tête que nous avons besoin de ceci ou cela. Ensuite, vous passez devant les îlots, les têtes de gondole, tout cela est étudié pour mettre en valeur ce que vous n’aviez pas prévu d’acheter. Ensuite, méfiez vous des promotions, allez jusque dans le rayon vérifier l’article hors promotion, voir si le fait d’en acheter trois fois votre besoin est aussi intéressant que ça!

N’oubliez pas ceci, selon une étude de l’observatoire économique de l’IFM, 50% des décisions d’achat se font dans le point de vente! Parmi eux 28% sont des achats d’impulsion produit et 22% sont des achats d’impulsion marque! Vous comprenez que tout cet étalage de plv (Publicité sur le lieu de vente) est important! Quels enjeux! Mais nous, notre enjeux est de vivre mieux et de consommer plus consciemment, et donc de dépenser moins!

Et ce n’est pas tout : nous avons le parcours obligé, dans la grande surface. Vous faites toujours le même parcours, dans le sens de la rivière! Vous pensiez que c’était du hasard? Que vous étiez libre de choisir votre parcours dans les rayons? Et bien non! Le parcours effectué par les clients des grandes surfaces est programmé par des spécialistes en marketing! Les produits sont agencés en fonction des besoins qu’ils peuvent susciter, les alcools ne sont pas trop loin des biscuits apéritifs, par exemple…

Ensuite, nous avons les emballages des produits. Regardez donc ce pack de soupe avec un panier de beaux légumes, un bol campagnard qui fait authentique, un champs derrière, quelques fois, bref, tout semble nous dire, mange moi, je vais te faire du bien, je suis saine, bio, j’ai tout ce qu’il faut… Ah oui? Croyez vous qu’un produit industriel, quel qu’il soit sera aussi frais qu’une soupe faite chez vous? Tous les produits usent du même stratagème, il prend l’apparence du frais, du vivant… Mais quand j’imagine la fabrication d’une soupe industrielle, je vois une immense cuve, des légumes, j’espère, de l’eau, et des adjuvants, lisez les petites lignes, et quand aux céréales soufflées, j’ai le souvenir, dans un reportage, d’avoir vu ce long tube beige, coupé ensuite qui semblait sortir d’un anus artificiel, le tout bourré de sucre et de sel…

Bon, nous sommes à présent d’accord, les produits industriels, même s’ils sont dans de beaux emballages, ne sont que des produits industriels qui modifient notre goût, en plus, et ne nous apportent pas la même chose que du frais.

Bon, maintenant que cela est posé, que faisons nous? Comment échapper à tout ces procédés?

Voici mes propositions :

Je n’achète en grande surface que ce dont j’ai besoin et que je ne peux pas trouver sur un marché.

Donc, je fais une liste qui comprends l’eau (j’y reviendrais dans un autre article), le papier toilette, dentifrice et autre produits d’entretien et les croquettes du chat. Pour m’assurer de ne pas déroger à ma liste, je fais ma commande sur le net et je passe prendre mes articles au drive. Résultats, mes dépenses en supermarché sont passés de 100 euros à 40 euros par semaine!

Ensuite, je me pose une question, systématiquement avant de consommer quelque chose : Ce produit existait-il il y a 50 ans. Si la réponse est non, je ne le mange pas!

Astuce suivante : Je refuse de manger des produits ayant subi une transformation industrielle. Donc pas de plats préparés à l’avance et, encore une fois, je regarde toutes les étiquettes, j’imagine leur fabrication, ou je vais chercher des reportages pour voir leur fabrication.

Pour tous les produits frais, je cherche les filières courtes. Je vais faire mon marché, même si c’est entre midi et deux ou le samedi, je choisi les agriculteurs locaux, j’achète des fruits, des légumes pour les 2 ou 3 jours qui viennent, une fois par semaine de la viande me suffit personnellement, toujours élevé dans la région, et pour le poisson, la pêche du jour, c’est pas mal aussi. Les oeufs, la crème viennent aussi de la ferme voisine, présente au marché. Résultat, des plats succulents (je vous en ferai une liste avec photos et recettes) et le budget tombe à 30 euros par semaine… Et en prime la forme physique et mental, en plus du plaisir de manger de bonnes choses!

Si vous avez d’autres astuces, je vous invite à enrichir cet article, et je vous en remercie!

 

Retour en haut